Les poussées du CSA contre la neutralité du Net se multiplient ces derniers temps. Pour l’institution, l’erreur est de s’en tenir à l’absolutisme de cette notion. Du côté de l’ISOC, émanation de l’Internet Society, un des pionniers du web aux États-Unis, il faut au contraire la défendre si on tient à la liberté d’expression, la liberté d’information et la libre concurrence. […]
Le 24 juin, devant la commission des affaires européennes de l’Assemblée nationale, Olivier Schrameck avait regretté en creux que le Parlement européen ait adopté « une résolution qui affirme une conception absolutiste de la neutralité du Net ». Or, pour le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel, qui dénonce la concurrence de Netflix, il n’y a pas de choix : « Si nous voulons affirmer un principe de préférence, alors il nous faut défendre l’idée de services gérés, et d’une utilisation préférentielle d’une partie de la bande passante. » […]
Dans son esprit, la neutralité « n’est pas aménageable en dehors d’un cadre juridictionnel » et l’internaute « doit être le seul à choisir de manière avertie et délibérée le comportement (neutre ou non) des outils qu’il utilise ». De la sorte, contrairement à la solution préconisée par le CSA, « seul un Internet neutre garantit la liberté d’expression, le droit à l’information ainsi que la libre concurrence. » […]
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