Il n’y a pas que du côté des ayants droit que l’on aimerait que le statut des hébergeurs soit modifié. Ce que l’on peut appeler « l’affaire Dieudonné » a en effet suscité ces dernières semaines de nombreuses réactions, notamment en raison du canal de diffusion des propos de l’intéressé : Internet, et tout particulièrement YouTube, où ses vidéos sont visionnées par des millions d’internautes.
Levées de boucliers du côté de La Quadrature du Net
Du côté de La Quadrature du Net, l’on milite activement depuis plusieurs mois pour que ces contestations progressives n’aboutissent pas à la mise en place d’une « police privée » du Net, dont les rênes seraient confiés aux géants du Net (YouTube, Twitter, Facebook…). « L’objectif est toujours le même : faire en sorte que les plateformes en ligne décident elles-mêmes de ce qui est licite ou pas, alors que dans un État de droit, ce rôle devrait revenir au seul juge » analyse ainsi Félix Tréguer, co-fondateur de l’association de défense des libertés numériques. « Le plus regrettable dans cette tribune, c’est la manière dont l’auteur balaie d’un revers de la main la protection judiciaire de la liberté d’expression, en invoquant la nécessité d’aller vite, de ne pas perdre de temps » poursuit-il.
http://www.pcinpact.com/news/85354-laffaire-dieudonne-relance-remise-en-question-statut-dhebergeur.htm