Avec la Méditerranée au sud et l’Atlantique à l’ouest, la France est l’une des plaques tournantes des communications mondiales. La raison ? Les centaines de milliers de kilomètres de câbles sous-marins qui, déposés au fond des mers et des océans, convoient à très grande vitesse le trafic Internet et téléphonique du monde entier. […]
Sur le front des câbles sous-marins, la France dispose d’un autre atout : Alcatel Submarine Networks (ASN), filiale d’Alcatel, une des rares entreprises dans le monde à pouvoir poser ces tuyaux de quelques centimètres de diamètre seulement. Ce savoir-faire a été qualifié en janvier de « stratégique » par la ministre de l’économie numérique, Fleur Pellerin. Des propos qualifiés de « grave maladresse » par une source haut placée au sein du ministère de la défense, car ils reconnaissaient publiquement que les câbles sous-marins et les stations d’atterrissage étaient des « nids d’espionnage ». Benjamin Bayart, spécialiste des télécommunications et porte-parole du fournisseur d’accès à Internet associatif FDN, confirme : « En France, on joue beaucoup avec les câbles sous-marins pour l’interception, car c’est notre spécialité. » […]
http://abonnes.lemonde.fr/technologies/article/2013/11/29/la-france-au-coeur-de-la-surveillance-des-cables-sous-marins-de-communication_3522654_651865.html