Edward Snowden, le lanceur d’alertes par qui le scandale Prism est arrivé, s’est très rarement exprimé depuis son interview initiale il y a maintenant trois mois pour le journal The Guardian. Dans un texte lu par Jesselyn Radack, directrice de l’association américaine Government Accountability Project, il explique ses actions par une raison simple : il souhaitait un débat sur le respect de la vie privée. […]
Il fustige la « culture du secret » qui a bloqué toute forme de débat sur une balance singulière : le droit de l’homme à l’intimité et à la vie privée d’une part et la capacité d’un gouvernement à enquêter d’autre part. Des décisions ont été prises sans que le public n’en soit informé et aucun débat « éclairé » n’a eu lieu. […]
« Lorsque j’ai commencé mon travail, c’était dans l’unique intention de rendre possible le débat que nous voyons aujourd’hui se dérouler dans cette instance ainsi que dans d’autres à travers le monde » poursuit-il dans sa lettre. Il est visiblement satisfait de la manière dont les évènements se déroulent, constatant que des enquêtes prennent place et que des commissions parlementaires se forment un peu partout. Il relève également la libération de parole du côté des tribunaux « qui n’ont plus peur » de soulever des critiques touchant à la sécurité nationale, faisant sans doute référence par-là à la FISC (Foreign Intelligence Surveillance Court). […]
http://www.pcinpact.com/news/82681-la-seule-intention-dedward-snowden-rendre-possible-debat.htm