Protection des données personnelles, conservation des données pour lutter contre le terrorisme, surveillance de masse : le parlement européen a pris des positions offensives sur ces dossiers sensibles ces derniers mois. Mais les capitales ne l’entendent pas de cette oreille. L’eurodéputé allemand Jan Philipp Albrecht explique à Mediapart pourquoi le parlement n’a pas – encore ? – perdu la bataille. […]
« Par le passé, le parlement a déjà montré qu’il pouvait bloquer certains textes, lorsqu’une résolution qu’il a adoptée est totalement ignorée. On peut dire à la commission : nous ne voterons aucun autre texte tant que vous n’avancez pas sur SWIFT. Nous pouvons aussi faire pression sur la future commission : des auditions des commissaires vont commencer à l’automne (jusqu’à fin octobre, ndlr). Le parlement va demander à la future commission si elle s’engage à suspendre ces deux accords. »
« Un an après les premières révélations Snowden, pas un seul gouvernement de l’UE n’en a vraiment tiré les conséquences. Donc sans les citoyens, qui doivent faire pression sur leurs gouvernements et les appeler à prendre leurs responsabilités, rien ne va changer. Il faut accentuer la pression sur les capitales dans les mois à venir. »
http://www.mediapart.fr/journal/international/040814/jan-philipp-albrecht-eurodepute-pas-un-gouvernement-europeen-na-tire-les-consequences-des-revelatio?onglet=full