[ActuaLitté] Définir le partage non-marchand est possible, en dépit d’Hadopi

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Les conclusions de l’étude présentée par l’Hadopi concernant les échanges non marchands n’ont pas enthousiasmé toute la planète. […] La présence de publicité, les interfaces, les abonnements pour des accès plus rapides… autant de points soulevés qui ne manquent pas de faire sourciller. Calimaq livre ici son point de vue, apportant une autre approche. […]

Mais les propositions de la Quadrature du Net sont au contraire très précises sur le périmètre des pratiques qui doivent être incluses dans la notion » « d’échanges non-marchands entre individus » et elles ne visent pas à couvrir l’ensemble des dispositifs d’accès aux oeuvres dont la Hadopi a dressé l’inventaire. […]

Ce que la Hadopi ne dit pas, c’est qu’elle a une responsabilité directe dans le fait que les pratiques d’échanges aient peu à peu migré vers des formes centralisées impliquant des intermédiaires marchands. Car la riposte graduée, en ciblant spécifiquement le téléchargement en P2P, a mécaniquement promu des formes centralisées, comme MegaUpload en son temps et Youtube aujourd’hui, qui concentre une part énorme du trafic.

Son étude a le mérite de nous montrer ce que nous risquons de perdre à cause de la guerre au partage qui est conduite : c’est justement l’autonomie de la sphère non-marchande, par déplacement des pratiques vers des offres commerciales, légales ou illégales. […]

http://www.actualitte.com/legislation/definir-le-partage-non-marchand-est-possible-en-depit-d-hadopi-44098.htm