Ce n’est pas forcément une surprise, mais la branche suisse de l’IFPI (Fédération internationale des producteurs de phonogrammes et vidéogrammes) se dit tentée par la mise en place d’un système de riposte graduée pour lutter contre le téléchargement illégal selon Le Temps.
« Aujourd’hui, pratiquement tous les jeunes téléchargent des fichiers musicaux sans payer, a réagi Jean Treccani, suppléant du juge d’instruction du canton de Vaud, interrogé par 24h. On ne peut pas faire de tous des criminels. Un comportement pénalement répréhensible doit être un comportement marginal. S’il est universel, c’est qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans la société. »
Aussi, suite à l’affaire Logitech/Techland, le Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence (le PFPDT), l’équivalent suisse de la CNIL, indiquait en janvier dernier qu’il « n’existe à ce jour aucune base légale spécifique qui permette une collecte systématique d’adresses IP dans des réseaux P2P ». Son porte-parole, Daniel Menna, indiquait alors que « ce que font ces sociétés de surveillance est illégal. Il n’y a aucun motif justificatif pour cette atteinte à des données personnelles. »
S’il suscite des émules chez des gouvernements et organisations de lutte contre le piratage du monde entier, hier au Royaume-Uni, aujourd’hui en Nouvelle-Zélande, le « modèle français » rencontre aussi partout son lot d’opposants remettant en cause la faisabilité technique, légale et/ou économique de ce système. Pour rappel, aucune étude n’a prouvé à ce jour comment ces mesures allaient améliorer les résultats de l’industrie du divertissement.
http://www.ecrans.fr/La-riposte-graduee-debattue-en,6032.html