Bien avant les révélations d’Edward Snowden, la France avait mis en place un dispositif de surveillance automatisé de son réseau internet via l’installation de sondes sur l’ensemble du réseau ADSL. Ce programme, baptisé « IOL » pour Interceptions obligatoires légales, permettait de détourner le trafic d’un usager en entrant simplement son identifiant. Il permettait également de collecter « en temps réel », et potentiellement en masse, les métadonnées, pratique pourtant non autorisée à l’époque […].
Plusieurs documents et témoignages recueillis par Mediapart et Reflets montrent que le gouvernement a mis en place, à partir de 2009, un dispositif d’écoute de grande ampleur, reposant sur l’installation de « sondes » chez les fournisseurs d’accès à Internet, permettant d’intercepter n’importe quel flux de données de manière automatisée […].
« IOL » n’était pas un programme clandestin, mais s’inscrivait dans le cadre de la procédure d’autorisation des écoutes administratives […]. Or, au moment de l’installation du dispositif IOL, la collecte en temps réel de ces données de connexion était strictement interdite […].
https://www.mediapart.fr/journal/france/060616/comment-les-services-de-renseignement-ont-mis-en-place-une-surveillance-generale-du-net-des-2009