Une équipe de chercheurs de l’université de Stanford a publié une vaste étude montrant l’étendue des informations personnelles qui peuvent être déduites des seules métadonnées de ses appels et SMS sur la vie privée d’une personne. A savoir toutes les informations qui « entourent » un message : durée d’un appel, numéro appelé, heure de l’envoi d’un SMS… En bref, tout ce qui concerne un message, à l’exception de son contenu […].
La NSA affirme depuis 2013 que ces informations ne revêtent pas un caractère privé, mais qu’elles sont indispensables à l’efficacité de ses actions, notamment en matière de lutte contre le terrorisme […].
Les conclusions de l’étude menée par les chercheurs de Stanford montrent tout le contraire. Pendant plusieurs mois, ils ont enregistré, avec l’accord des 823 participants à l’étude, les métadonnées de 251 788 appels et de 1 234 231 SMS. Ils ont ensuite analysé de manière automatique les tendances récurrentes dans les métadonnées […].
Interrogé par le Guardian, l’un des coauteurs de l’étude, Patrick Mutchler, affirme que ces résultats sont bien en deçà de ce dont sont capables les agences de renseignement, qui disposent de moyens considérables. « Gardez à l’esprit que [ces résultats] ne sont que le reflet de ce que peuvent faire deux doctorants disposant de ressources limitées. »
http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/05/18/les-metadonnees-telephoniques-revelent-des-informations-tres-privees_4921532_4408996.html