Alors que le projet de loi Lemaire sur la « République numérique » débute son marathon législatif en commission des Lois, où quelque 600 amendements vont être décortiqués ce mercredi 13 janvier, la députée de l’Essonne défend en effet : « La nécessité de donner aux forces de l’ordre, dans le cadre d’une enquête judiciaire et après autorisation d’un juge, l’accès aux matériels. » Les matériels, c’est-à-dire, entre autres, nos smartphones, ordis, tablettes, etc.
Pour la députée, c’est une manière de répondre aux inquiétudes des autorités face au déploiement, renforcé depuis les révélations d’Edward Snowden, de solutions de chiffrement sur les appareils grand public. […]
Problème, rétorquent nos confrères de NextInpact et Numerama : la solution préconisée par NKM revient à installer, au cœur des tablettes, mobiles et autres appareils connectés à Internet, une porte dérobée (la fameuse « backdoor », donc), qui permettrait aux autorités de se faufiler en cas de besoin, pour consulter les données stockées là. […]
A tout cela, NKM répond : « L’idée n’est pas de donner un accès permanent à ces équipements. »
A l’en croire, la logique vise plutôt à « contraindre les fournisseurs d’équipements » à donner, « dans le cadre de situations exceptionnelles », et sous contrôle d’un juge, un moyen de lire les données qui sont stockées sur leurs appareils. […]
http://rue89.nouvelobs.com/2016/01/13/portes-derobees-mobiles-ordis-non-non-defend-nkm-262813