Après leur coup d’Etat, les militaires se sont dits prêts à censurer Internet. Mais une technologie permettant de créer des réseaux décentralisés existe. […]
Les manifestants sont séduits par une fonctionnalité toute particulière, le « near-by » mode, qui génère un réseau local décentralisé et permet d’échanger des messages en court-circuitant les opérateurs télécoms. « FireChat est prévue pour communiquer dans les situations où l’on ne peut habituellement pas », explique Micha Benoliel, qui cite les avions, le métro, les festivals, les boîtes de nuit… FireChat n’a pas vraiment été pensé comme un outil de subversion politique, de contournement de la censure ou de communication furtive. Mais la technologie sur laquelle elle repose, baptisée Mesh, pourrait changer profondément les façons de communiquer, au moins sur un plan local. […]
Félix Tréguer, doctorant à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (et par ailleurs membre de La Quadrature du Net, association militant pour la défense des libertés sur Internet), a coécrit un article à paraître, qui compare ces réseaux avec les autres composantes d’Internet : « Les licences Creative Commons offrent une gestion des contenus comme des biens communs. L’Internet Engineering Task Force (IETF) et le W3C font de même avec les normes qui régissent Internet. Le Mesh correspond à une gestion des infrastructures comme des biens communs ».
http://www.lemonde.fr/pixels/article/2014/05/23/thailande-taiwan-les-reseaux-mesh-outil-anticensure_4420312_4408996.html