Dix mois après ses débuts, l’affaire Logistep semble enfin s’approcher de sa conclusion. Fin mars 2007, quelques centaines d’internautes français recevaient un courrier d’avocat les intimant de régler 400 euros sans délai, sous peine de procès pour avoir téléchargé un jeu vidéo illégalement. Pour identifier les internautes, Techland, l’éditeur de jeux ayant mandaté le cabinet d’avocat, avait eu recours à l’entreprise suisse Logistep. Celle-ci a pour spécialité de relever les adresses IP (un identifiant unique de connexion pour chaque machine sur Internet) des internautes qui téléchargent sur les réseaux de peer-to-peer. Logistep revend ensuite ses listes d’adresses relevées aux entreprises dont les produits ont été piratés. Etape suivante : l’éditeur réclame aux fournisseurs d’accès français l’identification des abonnés correspondants et transmet les adresses obtenues à son cabinet d’avocat.
En attendant, le verdict concernant Logistep est sans appel : selon le Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence , l’entreprise suisse « ne respecte pas les principes fondamentaux de la Loi sur la protection des données » et ajoute qu’il n’existe « aucun motif suffisant permettant de justifier un tel traitement de données. » Le PDPDT « recommande » donc à Logistep de cesser tout traitement et relevé de données sous 30 jours. En cas de refus, le PDPDT pourrait porter l’affaire Logistep devant les tribunaux fédéraux suisses.
http://www.ecrans.fr/Piratage-le-chasseur-chasse,3085.html