« Oui, chers amis du continent européen, nous vous avons espionnés. Et il est vrai que nous utilisons des ordinateurs pour trier les données grâce à des mots clefs. » Terrible aveu du patron de la NSA ? Presque. L’auteur de ces lignes est un ancien directeur de la CIA, James Wolsey, et il s’exprimait en février 2000, après les révélations sur Echelon – l’ancêtre du programme Prism d’interceptions dans les pays alliés des Etats-Unis. […]
Treize ans plus tard, c’est Alcatel-Lucent que les « grandes oreilles » de la NSA écoutent. C’est ce qu’affirme un article du « Monde », coécrit avec Glenn Greenwald, le journaliste auquel l’ex-espion de la NSA Edward Snowden a confié ses documents secrets. […]
Pour Jérémie Zimmermann, le porte-parole du groupe activiste La Quadrature du Net, c’est très probablement de l’espionnage industriel : « La NSA a espionné la firme pétrolière brésilienne Petrobras, et maintenant Alcatel-Lucent. Ce n’est plus de la lutte anti-terroriste. L’argument du nécessaire sacrifice de nos libertés est un mensonge pour favoriser les entreprises américaines ! ». Cela pose la question du maintien du Safe Harbor, un accord passé entre l’Europe et les Etats-Unis qui autorise les Google, Microsoft, Facebook, etc. à stocker les données de leurs clients européens aux Etats-Unis. […]
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/auto-transport/actu/0203080345231-pourquoi-espionner-alcatel-lucent-620669.php