Facebook, Google, Apple démentent donner à la NSA un accès direct. Mais les interceptions de sécurité ne sont pas une nouveauté. […]
Les documents qui ont « fuité » montrent que le programme Prism a commencé dès 2007 avec Microsoft, puis Yahoo!, Google, Facebook, PalTalk, Youtube (acquis par Google), Skype (acquis par Microsoft), AOL, puis, dernièrement, en octobre, Apple. […]
En effet, pour espionner les internautes, la NSA se sert des portes dérobées que les équipementiers de réseau comme Cisco ont l’obligation d’installer dans leurs routeurs destinés au marché américain, depuis la loi Calea de 1994. Par ailleurs, pour déchiffrer les données qui sont cryptées dans le réseau, la NSA doit obtenir les clefs de cryptage auprès des opérateurs télécoms – une exigence qui ne se discutait plus après le 11 septembre 2001. […]
Pour Benjamin Bayart, président de la fédération des fournisseurs d’accès FDN, ces révélations n’en sont pas vraiment : « C’est dans le droit-fil du programme précédent, Echelon, qui lui n’avait pas fait de bruit », souligne-t-il. Dans les années 1990, un journaliste avait révélé que plusieurs pays anglo-saxons avaient mis sur pied un réseau mondial d’interception des communications. Les « grandes oreilles » de la NSA y jouaient un rôle clef. Pour cet activiste, l’impact médiatique de Snowden est donc juste la preuve que la société numérique grandit : « Nous sommes en train de changer de mode de fonctionnement. Les gens nés avec Internet sont habitués à faire circuler l’information, à des rapports non hiérarchiques, à la transparence. »
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202819705143-affaire-prism-les-geants-du-net-sur-le-banc-des-accuses-574001.php