Au nom de la sécurité et de la lutte contre diverses menaces, telles que la pédopornographie, la Commission travaille sur un ensemble de mesures bâties sur la peur. Et François Pelligrini explose : « Et non seulement les directives permettent légalement l’installation libre de mouchards pour contrôler l’activité des internautes (NDLR : prévention des atteintes à la propriété intellectuelle), mais elles interdisent aux États membres de l’Union de mettre en place des technologies ou des matériels qui pourraient empêcher l’installation des mesures de filtrage ! »
Benjamin Bayart nous explique ensuite que le modèle français sert ici de référence, et que le calendrier est habilement monté pour maximiser les chances de succès pour les directives : « Elles ont été présentées la semaine dernière à un nombre restreint de personnes concernées, alors que les députés partent en vacances à la fin de la semaine prochaine. Et, comme par hasard, le texte est prévu pour ressurgir le jour même de la rentrée législative début septembre. Personne ne l’aura lu, personne ne sera préparé. »
Même avant cette rentrée, le texte sera examiné lundi prochain, 7 juillet, par les commissions européennes ITRE (Commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie) et IMCO (Commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs). Le travail de sensibilisation au sujet reste énorme, comme en témoigne la tribune libre, dans nos colonnes, de Christophe Espern, membre fondateur de la Quadrature du Net, et membre du conseil d’orientation du Forum des Droits sur Internet.
http://www.pcinpact.com/d-131-5-rencontres-logiciel-libre.htm