Filtrage et mesure de surveillance automatisée ont décidément bien mauvaise presse parmi les professionnels de l’internet français. C’est peu de le dire.
[…]
Mais concernant ces hébergeurs, un autre point plaçait sur leurs épaules une nouvelle obligation : « le développement [des] techniques [de protection] ne limite pas l’obligation faite aux plates-formes d’engager toute mesure visant à combattre la mise en ligne illicite de contenus protégés ». Cet « engagement » avait été placé dans la partie consacrée aux engagements des ayants droit, soit un véritable cheval de Troie qui avait suscité la colère des hébergeurs les plus attentifs à l’époque.
[…]
Des FAI peu pressés à cyberrenifler
Côté FAI, c’est la même soupe à la grimace. Hervé Rony, président du Snep, s’est plaint dans une dépêche récente du peu d’enthousiasme des fournisseurs pour étudier ces solutions de filtrages. « Notre intérêt, c’est de faire des expérimentations (de filtrage). Nous regrettons que les pouvoirs publics ne nous aident pas à les réaliser et que les FAI n’y participent pas ». Renseignements pris chez l’un des principaux FAI français – qui a préféré garder l’anonymat – il y a peu d’entrain à jouer aux cyberrenifleurs pour le compte des ayants droit : « par éthique nous sommes contre le filtrage donc contre des expérimentations qui nous font regarder le trafic de nos abonnés »
http://www.pcinpact.com/actu/news/43476-FAI-ASIC-Olivennes-Hadopi-filtrage.htm