Ils sont le plus souvent invisibles, mais omniprésents : la plupart des applications mobiles intègrent des « trackers ». Ces petits mouchards collectent des informations sur le téléphone, l’utilisation qui est faite de l’application… En général à des fins publicitaires.
Fin 2017, l’association Exodus privacy, qui analyse le contenu d’applications grand public pour en lister les mouchards, avait publié une première liste montrant que les applications en comptent en moyenne plus de deux. L’analyse du fonctionnement de ces SDK montrait que leur légalité pouvait être contestée.
Jeudi 19 juillet, la Commission nationale informatique et libertés (CNIL) a mis en demeure les éditeurs français de deux de ces trackers, les sociétés Teemo et Fidzup, pour divers manquements à la loi informatique et libertés. Les deux sociétés proposent des services comparables, dits de « web-to-store ». Le principe de cette technique de marketing est simple : il consiste à identifier, lors de leur navigation en ligne, des clients s’étant rendus physiquement dans une boutique, ou inversement. Les commerçants peuvent alors leur proposer des publicités ou promotions ciblées, par exemple lorsqu’un internaute passe à proximité d’une enseigne de la marque, ou en leur affichant des publicités en fonction de l’historique de déplacements d’une personne. […]
https://www.lemonde.fr/pixels/article/2018/07/19/la-cnil-met-en-demeure-deux-societes-francaises-gerant-des-mouchards-publicitaires_5333586_4408996.html
- NDLRP – Le communiqué de La Quadrature du Net : « Teemo, Fidzup : la CNIL interdit la géolocalisation sauvage – l’UE pense à la légaliser ».