Alors que la figure du Joker a été reprise par des manifestants du monde entier, les discussions sur la mise en place de la reconnaissance faciale questionnent les libertés publiques. Le visage, moyen d’expression des colères sociales, désormais utilisé à des fins politiques ? Une zone à défendre ?
Des manifestants de Hong Kong aux spectateurs du film Joker qui met en scène une révolte urbaine menée par un clown grimaçant, le visage semble être devenu un enjeu d’identification et de reconnaissance. Les états comme les grandes sociétés qui collectent des données informatiques sont intéressés en effet à cette reconnaissance faciale que refuse une partie des citoyens, pour qui se couvrir le visage grâce au maquillage, ou cagoule ou masque est une façon de préserver ses libertés. Le visage est-il le dernier lieu de résistance politique ? […]
Les intervenants :
- François-David Sebbah, philosophe, professeur de philosophie à l’Université Paris Nanterre, membre associé des Archives Husserl et du laboratoire « Connaissance organisation et systèmes techniques » de l’Université de technologie de Compiègne
- Félix Tréguer, Chercheur associé au Centre Internet et Société du CNRS, membre fondateur de l’association La Quadrature du Net.
- Jacques Barthélémy, Conseiller d’Etat et ancien préfet
- Pierre Piazza, maître de conférence en sciences politiques à l’université de Cergy-Pontoise et membre du Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institution pénales (CESDIP)
https://www.franceculture.fr/emissions/le-temps-du-debat/du-masque-a-la-…
NDLRP – Extrait de Félix à retrouver aussi sur le Peertube de La Quadrature du Net :
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