Vide juridique et banalisation de la surveillance ? En septembre, la reconnaissance faciale devrait faire son entrée dans deux lycées du sud de la France pour contrôler les allées et venues des lycéens. Faut-il s’inquiéter ? […]
À la Quadrature du Net, Martin Drago, avocat spécialisé dans le droit des données personnelles, s’inquiète d’un risque de banalisation de la reconnaissance faciale, » alors même que cette technologie n’a fait l’objet, en France, d’aucun véritable débat » sur la pertinence de son usage. » La reconnaissance faciale, c’est pour nous un outil de surveillance de masse, fait pour ça, pour nous surveiller constamment. Elle exploite votre visage – quelque chose que vous ne pouvez pas cacher -, ce qui fait que vous êtes reconnu et surveillé constamment dans l’espace public, sans pouvoir vous y opposer, contrairement au principe du libre consentement du RGPD. Ce qui est grave avec cette expérience dans des lycées, c’est qu’on touche des mineurs. On les habitue à une surveillance biométrique, on les accoutume, et cela participe à banaliser tous les projets présents et futurs de vidéosurveillance dopés à la reconnaissance faciale sur notre territoire « , explique le juriste […]
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