Comment répondre à la question « Quelle politique pour le numérique ? » si les termes du débat sont mal posés ? Voilà la conclusion tirée de deux jours passés sur les bancs de l’assemblée fictive du Grand Barouf Numérique, un événement de la Métropole Européenne organisé avec Ouishare et POP. C’est parti pour une correction en bonne et dûe forme de notre copie… et du dictionnaire. […]
Le moins qu’on puisse dire, c’est que ces deux journées de grand barouf ont fait siffler les oreilles des GAFA – ou GAFAM -. Et la timide incursion de la Directrice des politiques publiques Google France, Elisabeth Bargès, arguant que “le G de GAFA” n’est pas un géant comme les autres n’aura pas suffit à calmer les véhémences. Malgré tout, plusieurs voix se sont faites entendre pour essayer de retourner un problème posé de manière a priori trop simpliste. « Nous sommes sujets à une sorte de schizophrénie » explique le co-fondateur de la Quadrature du Net Benjamin Bayart. « On veut retirer du pouvoir à Facebook, mais dans le même temps, on attend de lui qu’il fasse la police sur nos contenus. En lui demandant cela, on lui confère un pouvoir régalien – de surveillance et de sanction -, alors qu’il ne devrait qu’appliquer des décisions de justice. On ne peut pas à la fois lui donner du pouvoir et chercher à lui en retirer ». De quoi renvoyer tout le monde à ses responsabilités. […]
https://usbeketrica.com/article/erratum-question-du-futur-de-la-democratie-mal-posee
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