La directive impose aux plates-formes numériques de bloquer les contenus soumis à des droits d’auteur au profit des industries culturelles. Pour le chercheur Félix Tréguer, c’est une « censure préalable et privatisée ». Le Parlement européen se prononcera le 12 septembre.
« Un quart de siècle qu’on se repasse ce même mauvais film, celui où les industries culturelles instrumentalisent la loi pour faire la guerre à leur public. En cause cette fois-ci, l’article 13 de la directive sur le droit d’auteur en cours d’examen à Bruxelles, et sur lequel le Parlement européen se prononcera le 12 septembre. »
« Dans sa rédaction actuelle, cette disposition impose que, dans le cadre d’accords avec les sociétés d’ayants droit (telle la Sacem), les plates-formes numériques (YouTube, Facebook et consorts) recourent à des outils de filtrage automatisés. Le but ? Repérer les contenus publiés par les internautes et bloquer ceux incluant des œuvres couvertes par le droit d’auteur. Une forme de censure préalable, automatisée et privatisée. » […]
https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/09/09/directive-sur-le-droit-d-auteur-l-affrontement-factice-des-deux-tetes-du-capitalisme-informationnel_5352566_3232.html
La tribune de Félix Tréguer parue dans Le Monde le 8 septembre 2018 sur le site de La Quadrature du Net :