Donald Trump avait prévenu : la protection des libertés sur Internet est loin d’être sa priorité. Le problème, c’est que le Sénat américain lui emboîte le pas. Jeudi 23 mars, il a décidé de revenir sur une décision du gendarme des télécoms américains : désormais, les fournisseurs d’accès à Internet pourront revendre les données de navigation de leurs clients, et ce sans leur consentement. […]
L’argument des fournisseurs d’accès à Internet (FAI) est simple : Google et Facebook peuvent utiliser les données de leurs utilisateurs pour leur vendre de la publicité ciblée. Leur interdire à eux cette même pratique constituerait donc, de leur point de vue, une distorsion de concurrence.
Pour Adrienne Charmet, coordinatrice des campagnes de la Quadrature du Net, association de défense des libertés numériques, l’argument ne tient pas : « A partir du moment où l’on peut utiliser les historiques des navigation, on ouvre une porte d’accès au comportement, et donc à la pensée, d’un individu sur Internet. C’est effectivement quelque chose que Google et d’autres font déjà. Mais ce qui est dangereux, c’est que notre historique est un reflet assez fidèle de nos pensées et de nos actions. Si on se plonge dans l’historique de navigation des individus, on a accès à l’ensemble de leur vie privée : vacances, santé, enfants… Tout y passe ! ». […]
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