Le Conseil constitutionnel a jugé vendredi 2 décembre que le régime de perquisitions informatiques prévu par la dernière loi sur l’état d’urgence était globalement conforme aux textes fondateurs. Il a cependant décidé de l’abrogation, applicable au 1er mars, d’une disposition relative à la conservation (illimitée dans le temps) de certaines données saisies. […]
Les « Sages » ont néanmoins tiqué sur un autre volet de ce régime, celui relatif à la conservation des données saisies (une fois que le juge a autorisé leur exploitation). Deux cas de figure peuvent aujourd’hui se présenter. Soit les forces de l’ordre constatent une infraction, auquel cas les données sont conservées selon les règles applicables en matière de procédure pénale. Soit les données sont en lien avec une menace, mais ne conduisent à la constatation d’aucune infraction, auquel cas « le législateur n’a prévu aucun délai, après la fin de l’état d’urgence, à l’issue duquel ces données sont détruites », relève le Conseil constitutionnel. Typiquement, ces données sont celles que peuvent ensuite utiliser les services du renseignement. […]
https://www.nextinpact.com/news/102351-etat-d-urgence-regime-perquisitions-informatiques-partiellement-censure-par-juge-constitutionnel.htm