C’était la disposition la plus contestée de la loi sur le terrorisme, adoptée fin 2014 : la possibilité offerte à la police d’ordonner, sans le contrôle du juge judiciaire, le blocage de sites internet.
La publication du premier rapport de la personnalité qualifiée, vendredi 15 avril, permet de dresser un bilan du très controversé dispositif. Cette personnalité qualifiée, désignée au sein de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), est chargée de contrôler la « régularité » des demandes de retrait, de blocage et de déréférencement des moteurs de recherche émises par la police. Elle peut adresser une recommandation en cas de demande irrégulière, voire saisir le juge administratif. […]
Le premier enseignement de cette année de contrôles est la très forte augmentation des demandes de retrait de contenus après les attentats du 13 novembre : 800 demandes de retrait par mois pour le seul mois de janvier ont été formulées, contre moins d’une centaine chaque mois entre juillet et octobre. Le rapport de la personnalité qualifiée ne précise pas sur combien de blocages effectifs ces demandes ont abouti. […]
http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/04/15/terrorisme-forte-augmentation-des-demandes-de-blocages-de-sites-apres-le-13-novembre_4902725_4408996.html