Avant d’être le candidat surprise à l’investiture démocrate pour la prochaine présidentielle américaine, le juriste Lawrence Lessig est le concepteur, en 2001, des licences Creative Commons (CC), «première tentative décisive pour encadrer la protection des « œuvres de l’esprit » gratuitement diffusées sur Internet», résume François Gèze, l’ancien patron des éditions La Découverte. Il s’agissait, explique Philippe Aigrain, cofondateur de l’association de défense des libertés en ligne la Quadrature du Net, de «faire exister une sphère de communs volontairement consentis dans le contexte du droit d’auteur actuel». […]
Le projet de loi Lemaire pourrait être l’occasion, pour les «biens communs volontaires», de franchir un cap : la Quadrature du Net a proposé un nouvel article en ce sens. Mais les oppositions sont fortes. «Même si les communs volontaires ne sont pas reconnus par la loi, ils continueront à contribuer aux droits fondamentaux, souligne Philippe Aigrain. Mais les reconnaître, ce serait faire un pas pour sortir du fondamentalisme de la propriété, du fondamentalisme marchand le plus étroit.»
http://www.liberation.fr/futurs/2015/10/18/creative-commons-la-culture-du-partage_1406755