Le projet est très critiqué par les défenseurs des libertés en ligne, qui dénoncent une «&nbps;dérive dangereuse&nbps;». L’UMP, de son côté, se félicite de mesures « adaptées à la menace&nbps;»
Une dérive « incroyable », « désastreuse », « dangereuse » et « sans précédents ». La Quadrature du Net, principale association française de défense de libertés en ligne, ne mâche pas ses mots pour critiquer le projet de loi sur le renseignement, dont le Figaro dévoilait les principales mesures mardi. « La voie prise par le gouvernement de Manuel Valls instaure une ère nouvelle de suspicion généralisée, marquant un recul historique de la séparation des pouvoirs et des droits fondamentaux », a estimé l’organisation dans un communiqué. « Alors que la loi sur le renseignement était annoncée comme une grande loi permettant de protéger les droits fondamentaux, l’instrumentalisation sécuritaire des événements meurtriers de janvier risque d’aboutir à une incroyable dérive du gouvernement en matière de surveillance des citoyens. »
Sur les réseaux sociaux, largement concernés par le futur dispositif de surveillance, le discours est le même. « En l’espace de trois mois, on est passé de #JeSuisCharlie à #JeTeSurveille », commente Marc Rees, rédacteur-en-chef du site NextInpact. Lui et d’autres internautes dénoncent un « FrenchiotAct », en référence au Patriot Act, une loi antiterroriste américaine votée au lendemain du 11-Septembre et largement critiquée pour ses mesures liberticides. […]
http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2015/03/17/01007-20150317ARTFIG00319-loi-renseignement-un-projet-qui-divise.php