À chaque gouvernement, son système de blocage administratif ? Il faut le croire si on revient quelque peu en arrière. Alors que le gouvernement Valls prépare le blocage sans juge des sites provoquant au terrorisme ou ceux qui en font l’apologie, la précédente majorité UMP avait pour sa part imaginé un blocage similaire des sites pédopornographiques. Fait notable, le PS, dont le député Manuel Valls, s’était opposé à cette mesure considérée comme attentatoire aux textes fondamentaux. Petit retour en arrière. […]
Devant le Conseil constitutionnel, où la petite phrase sera reprise, le même parti socialiste avait aiguisé davantage encore ses arguments. Là, Manuel Valls et ses mêmes collègues ont jugé le blocage administratif comme « inapproprié », et pour cause, « ces dispositifs de filtrage de sites pédopornographiques sont absolument inefficaces, mais, qu’au contraire, ils contribuent à rendre encore plus difficile la répression de ce fléau, quand ils ne la découragent pas tout simplement ». […]
Le PS n’apparaissait pas seulement aux yeux des internautes comme un opposant farouche au blocage administratif. Il s’était tout autant opposé à des mesures judiciaires visant à supprimer l’accès à un site. […]
Bref autant d’arguments qui avaient fait mouche à l’époque auprès des partisans de la liberté de communication, et que le PS, avec son projet de loi sur le blocage administratif des sites « terroristes », enterre aujourd’hui.
http://www.nextinpact.com/news/88327-aidons-ps-a-se-souvenir-son-opposition-au-blocage-administratif.htm