[LeCanardEnchaîné] La féroce appétit du service de renseignement intérieur

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Jalouse de la DGSE, la DCRI veut plus de crédits, plus de pouvoir et moins de contraintes pour tout savoir sur tout le monde. […]

La loi de programmation militaire, qui vient d’offrir un cadre légal aux services de renseignement pour géolocaliser en temps réel les téléphones portables, n’a pas suffi à rassasier les poulets de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). […]

Les agents de la DCRI ont trouvé un porte-voix épatant en la personne du président de la commission des Lois de l’Assemblée, le socialiste Jean-Jacques Urvoas. Tout au long du débat parlementaire sur la loi de programmation militaire, le député a défendu pied à pied les revendications du service. […]

Ce petit jeu a réjoui les poulets : « Urvoas est passé chez nous prendre les commandes », s’amuse un grand chef flic. En revanche, le député a mis en pétard ses copains du PS : « Il porte les valises de la DCRI pour mieux préparer son atterrissage Place Beauvau, si Valls part à Matignon », peste une huile socialiste. […]

À ce régime-là, la DCRI peut toujours se vanter de « rester dans les clous de la légalité ». Il lui suffit de déplacer les clous…

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Notes de LQDN :

  • la loi de programmation militaire ouvre la porte à une surveillance largement étendue des informations et documents sur Internet, y compris par la sollicitation du réseau en temps réel et avec la participation des opérateurs de télécommunication et de services Web, pour des finalités dépassant très largement les impératifs de la défense et la sécurité nationale. L’adoption de ces dispositions manifeste une profonde crise d’un pouvoir politique n’hésitant plus à porter massivement atteinte aux droits fondamentaux.
  • Jean-Jacques Urvoas est l’un des 2 membres de la CNCIS, la commission contrôlant les pratiques décrites dans cet article.