Ministre déléguée au numérique, Fleur Pellerin organise ce matin une table ronde sur la neutralité du net. Volonté de relancer le débat ou énième consultation sur un dossier aux allures d’arlésienne ? […]
[…] C’est qu’on se trouve ici au cœur du débat : un opérateur a-t-il le droit de filtrer, brider ou modifier les flux de données (fussent-ils des bandeaux publicitaires) qui transitent par ses infrastructures ? Pour les partisans de la neutralité, la réponse est un « non » catégorique […] Le problème, c’est que certains acteurs auraient tout intérêt à multiplier les entorses à ce principe : fournisseurs d’accès tentés de fragmenter artificiellement leurs offres ou de favoriser leurs propres services, industries culturelles militant pour le filtrage des contenus sous copyright… Sans compter tous ceux qui verraient d’un bon œil, pour des motifs divers, la mise en place d’une surveillance généralisée du réseau. […]
[…] Le dossier n’a en tout cas guère avancé depuis que François Hollande avait défini la neutralité du net comme un « principe à protéger ». Retoquée en 2011 par la majorité de droite, la proposition de loi sur la neutralité du net du député socialiste Christian Paul est toujours dans les limbes, au point que ce dernier s’est fendu hier d’une tribune demandant au gouvernement d’enfin légiférer. En attendant, les consultations se poursuivent toujours à Bercy…
http://www.leprogres.fr/france-monde/2013/01/15/l-arlesienne-de-la-neutralite-du-net