Montré du doigt comme le principal moyen de télécharger du contenu illégal, le Peer-to-peer (p2p) a du plomb dans l’aile. Pour éviter sa diabolisation, les spécialistes critiquent les décisions du projet de loi
Publicité
Présents lors du forum Atena dédié aux Nouvelles technologies et à l’Enseignement supérieur, les professionnels des contenus et des méthodes pour les partager se sont rencontrés. Pas d’effusions, ni de sang ni d’amabilités particulières entre les deux parties. Pourtant tous s’opposent sur la structure actuelle de gestion des contenus audiovisuels et la loi Hadopi.
[…]
Le directeur du département informatique et réseaux de l’école Telecom Paris Tech, expose clairement l’impossibilité d’une telle mesure : « Si tout le monde télécharge, le flux va s’élever à 2 Terabits par seconde. Même les FAI n’ont pas la puissance nécessaire pour empêcher quoi que ce soit. Il poursuit, il faut donc plutôt faire du monitoring c’est-à-dire de l’observation. Les méthodes dites comportementales ou heuristiques ne fonctionnent pas, il faut donc instaurer une architecture similaire au P2P pour observer ce qu’il s’y trame ». Un changement total de positionnement en somme.
[…]
Car si la riposte graduée est définitivement adoptée, le durcissement des sanctions entraînera une modification des comportements mais peut-être pas dans le même sens que l’entendent les tenants du contrôle des flux de téléchargement. Car en matière de piratage, le P2P et les autres outils de téléchargement ont toujours un coup d’avance. Rappelons enfin que les plates-formes en peer-to-peer sont utilisés pour échanger aussi des contenux légaux….
http://www.silicon.fr/fr/news/2008/10/31/le_monde_du_p2p_tacle_la_loi_hadopi